LE PORTUGAL

PORTUGAL


Dormi a  Ychoux au sud de Bordeaux.
1 4 mars aprés une nuit de pluie nous reprenons la route. Sur le parking à côté de nous un énorme camion d'asperges. Il intrigue beaucoup D q ui se dema nde pourquoi il ne part toujours pas à 10 heures du matin. Nous traversons les landes puis entrons dans le pays basque.
Empruntons une petite route de montagne, passons par Sarre. Il pleut. La forêt est étrange en cette saison et sous la pluie, comme dans une bd un peu glauque. Il y a des traces de neige dans lfossés et les montagnes devant nous sont blanches. Nous ne sommes pourtant qu'a 350 m d'altitude. Des moutons paissent en liberté sur les ravins au bord de la route.... Tout à coup nous sommes en Espagne, prévenus uniquement par nos téléphones portables. Mince, il faut revenir en arrière vers Irun car nous devons encore acheter du gaz. Une bouteille a été terminée ce matin et les nuits sont fraiches. Nous faisons demi tour dans un tout petit village des montagnes basques et retournons en France à Irun. Une fois que nous avons fait nos provisions de gaz, indispensables vue les 4º de la nuit dernière et poster le courrier urgent de D, nous reprenons la route du Portugal via Burgos et Salamanque ou Valadolid. Notre GPS étant réglé sur itinéraire vert, nous longeons la côte (photos d'une crique à Deba) puis remontons dans les montagnes et passons un col poudré de neige à 598 m.  c'est ici que nous quittons
le pays basque, les noms des villages ne sont signalés qu'en espagnol. Le trajet se poursuit à travers des zones industrielles et des villes dont nous nous lassons. L'itinéraire vert étant moins intéressant ici, nous prenons la 4 voies. 21 heures, nous nous arrêtons dans un petit village pour la nuit. Jusqu'à minuit des ados discutent dans la rue et une bonne femme sort ses chiens autour du camping-car. C'est l'Espagne !
Dimanche 15 mars Quand nous abaissons les stores : il neige... Nous ne trainons pas et décollons de Pràdanos de Bureba  (791 m d'alt) à 9 h 45. Jusqu'à notre arrêt déjeuner nous traversons un plateau entre 700 et 900 m d'altitude, passons près de Valadolid sans nous arrêter en espérant trouver des paysages moins monochromes et désolés où le gris des roches se mêle à celui des hautes tiges defleuries des chaumes et des oliviers. Un  peu de soleil et de chaleur nous ferait bien plaisir. Le paysage change tout à coup. Nous sommes toujours enaltitude mais les champs d'oloviers sous lesquels paissent les moutons et quelques grosses fermes d'elevage entourées de prairies vertes ont remplacé les collines arides.
15 h 30 : nous entrons au Portugal. Le soleil apparaît, le ciel prend un bleu profond, le paysage : une sorte de chaos granitique où les roches affleurent. On pourrait se croire sur le Causse. Seule végétation : des genèvriers, des genêts, quelUes ajoncs en fleurs et des arbres qui tendent des branches moussues vers le ciel. Dés que
c'est possible, des ceps de vigne et des oliviers colonisent l'espace cultivable. Au prix de quels efforts pour les paysans ! Photos 
Nous quittons notre route pour visiter le village de Rodrigo signalé déjà en Espagne et son chateau fort juché sur un éperon rocheux qui domine les vallées à 180º. Le village médiéval est cerné dechamps où se mêlent les amandiers en fleur aux oliviers à perte de vue. Lorsque nous revenons sur notre parcours, nouveau chaos de roches qui cède peu à peu la place aux cultures en terrasses. Et ce sont des collines qui moutonnent doucement jusqu'à l'horizon. Photos 
Nouvel arrêt dans le village de Vila Nova Foz de Cõa, des gens profitent de ce beau dimanche sur des bancs le long des murs des maisons en groupes ou seuls. Nous marchons un peu dans le village, visitons l'église et rencontrons un portugais en cc comme nous qui nous conseille d'aller au sud sur les belles plages... Sans le contredire et voyant que nous n'obtiendrons pas de bons "tuyaux" sur les choses à ne pas rater dans la région,  nous reprenons notre route. A Montecorvo nous trouvons une  station service pour cc. Puis ld GPS nous met sur une autoroute, mais n'ayant pas fait le nécessaire pour enregistrer notre véhicule à la frontière,  nous la quittons au plus vite et retournons sur les petites routes de montagne : altitude 800 m puis 200, puis à nouveau 700 m, température entre 8 et 4º. Finalement nous nous arrêtons près de Sobredo Murça pour la nuit.
Lundi 16 mars
Nous comprenons pourquoi nous avons eu froid dans la nuit en remarquant le givre blanc sur les fenêtres de toit, mais le ciel bleu nous donne de l'energie et à 9 heures nous repartons.
Nous traversons des villages aux grandes maisons bien tenues, tout comme les champs. Vila Châ, Vilar de Maçada .... Granit, terrasses, buissons de mimosa en fleur, calvaires, petites chapelles votives dédiées à la Vierge, lavandières au lavoir photos. Le route recouverte de galets goudronnés serpente a travers les forêts de pin, où on collecte encore la résine, la lande sauvage, les oliviers, les vignes.... Sangcinhedo et ses droles de silos anciens...... l'alto Douro (plateau de vignobles).... Enfin descente sur Vila Real. 1ere chose : chercher un CTTD (PTT portugais) pour acheter une carte d'autoroute. Déjeuner  puis visite des différentes églises. Rencontre avec un portugais de Cholet qui nous assure que les péages sont gratuits pour les voitures étrangères et nous indique la vallée de Douro et les vignobles de vin de Porto. Aussitôt dit, aussitôt fait, nous prenons la N323 et traversons des collines couvertes de vignobles en terrasses avec des portails magestueux indiquant les entrées des domaines viticoles (quintas). Petite halte à Pinhao pour photographier les ceramiques sur les murs de la place. Puis nous longeons le Douro bordé de collines à terrasses, nous remontons dansla montagne direction Porto. Las de cette route de corniche sinueuse et fatigante, nous nous arrêtons pour la nuit à Resende,
seule ville où nous avons trouvé un endroit plat pour nous poser.
17 mars Départ 9 h 45 (8h45 heure locale). Ciel couvert. Premiers citroniers et dattiers couverts de fruits dans les jardins. Tout le long de la corniche, car nous continuons de longer la corniche, des haies de mimosas en fleurs. Nous nous arrêtons dans un petit village et photographions l'eglise. Les aires de pique-nique sont composées de tables et bancs en granit avec vue sur le Douro en contrebas. 
Mosteiró : partout des mandariniers, des orangers, des citroniers, des treilles, des maisons neuves en granit. Nous voulons voir le monument indiqué sur les panneaux et nous l'apercevons quand nous sommes sur le point de renoncer, las de monter et monter encore une toute petite route. Il s'agit d'un monastère augustinien attesté au XIIeme siecle voir sur internet.
10 h 30 nous repartons vers Porto, mais cette fois sur,l'autre rive du Douro. Arrivée à midi à Porto. Avant de commencer la visite nous déjeunons dans un restau à touristes : morue pour moi et tripes à la portugaise (peu de tripes beaucoup de haricots blancs) pour Dominique.
Porto : église Soá Ildefonso avec des azulejos et surtout un sol couvert de tombes sur toute la surface disponible jusqu'à la porte. Nous ne nous attardons pas, un peu trop glauque ! 2. Eglise Ordem do Terso. 3. Descente par des ruelles très anciennes avec bars à putes et échoppes depetits commerçants très pauvres. 4. Cathédrale,  cloître,  trésor, salle du chapitre. Retour à la voiture et départ vers
19 heures. Pendant des km nous traversons des zones industrielles sans trouver un endroit pour dormir. Nous quittons cette route pour aller à Vagos, près de l'estuaire et pouvons nous arrêter sur un parking près d'un parc municipal.
18 mars Nouvelle végétation : eucalyptus et mimosas. Une maison sur deux a au moins une façade recouverte de carrelage monochrome ou polychrome avec parfois une image pieuse, elle aussi composée de carreaux de faïence. 
Nous nous trompons de route à Vilamar et observons de curieuses roues de moulins dans les champs. Nous demandons à un passant en bicyclette quelle est l'utilisation de cesmécanismes. Il ne parle pas français et part à la recherche de quelqu'un qui parle notre langue, un peu plus loin dans le village. Etnous faisons la connaissance de José et sa femme qui habitent en Isère mais sont d'ici. Jeanette m'emmène dans son jardin et nous cueillons une pleine poche d'oranges bien mures et pas traitées. Pendant ce temps José raconte une drôle d'histoire à Dominique : En arrivant en France il y a 40 ans il a trouvé du travail dans une usine qui coulait des objets en matière plastique, genre poubelles.  Il y a "perdou 4 doigts et demi, coupés par oune presse. Et puis un jour un de ses collègues a perdou la tête de la meme manière, une sécourité qui a lâché sour la presse. Là, il est parti chercher du travail ailleurs. José ajoute "le corps dou collègue a été rendou à la famille sans la tête qu'on a jamais rétrouvée dans le plastique
fondou pour faire oune poubelle." Quelle histoire ! Un voisin vient nous rejoindre, espagnol, qui vit au Portugal. Bref nous sommes l'attraction de la journée dans ce petit village et pour ces retraités. Jeanette m'explique qu'ils sont là depuis 3 jours et pour deux semaines, puis ils reviendront en août avec les petits enfants et les filles. Finalement nous entrons dans leur maison que nous visitons : carrelage partout, deux habitations en une. Une grande cour intérieure couverte de verre pour la lumière.  Nous prenons un Porto et partons vers midi mais nous avons la réponse à notre question initiale.  Il s'agit de d'un système de roue avec des godets et un engrenage actionné par une vache ou un boeuf qui permettait de remonter l'eau d'irrigation des citernes, pour les champs.
Il se met soudain à pleuvoir un peu avant l'étape suivante: Coïmbra.
Impossibledetrouver un parking dans la ville. Nous sommes contraints de nous garer sur une aire pour camping cars de l'autre côté du rio Montego. Nous attendons la fin de l'averse pour partir à la découverte de la vieille ville et surtout de l'université. Coïmbra etant sur une colline, nous devons parcourir au moins 2 km de rues pentues et d'escaliers. Je n'en peux plus surtout que j'ai encore dans les jambes la fatigue de Porto. Mais tous ces efforts sont largement récompensés par la beauté de la cathedrale, son cloitre, les azulejos..... l'université, ancien palais, ses salles decores de fresques et d'azulejos, sa chapelle où un etudiant en histoire parlant un peu français nous tient la jambe mais nous apprend que le recteur est
assis plus haut que le "célébrant" lors des offices. La bibliothèque qui rappelle celle de St Gall par son incroyable richesse, les tables marquettées, les sols en mosaïque.  L'epaisseur des murs les ouvertures, le bois des etageres, tout a ete conçu pour la conservation des ouvrages dans les meilleures conditions possibles. La nuit les chauves souris qui sont hébergées dans les lieux se nourrissent des eventuels insectes indesirables. Chaque soir, le gardien recouvre les tables de couvertures en cuir pour les protéger des souillures des petits mammifères volants. Vue l'heure avancée,  nous faisons la fermeture. Retour au camping car encore au moins 2 km et dodo !
19 mars  Il fait frais mais beau. Nous voulons prendre de l'eau mais le prétendu responsable coupe l'arrivée régulièrement.  Visite de l'ancien couvent de Santa Clara, plus ou moins en ruines,  quelques photos de loin du monastère de St François avec juwte au-dessus sur la collinele nouveau couvent de sta Clara. Retour par les petites rues et le long du rio Montego au camping car dans l'espoir de pouvoir faire le plein d'eau. Nos voisins de Montpellier ont fait leur provision d'eau...mais dès que nous avançons notre véhicule, le robinet est à nouveau sans eau. Pas d'autre solution que d'attendre, le te.ps de déjeuner.  Tout le monde dans le camp commence à s'énerver,  la tension monte.... Le pseudo responsable ne donne aucune explication, son collègue cherche des noises à un autez camping car.... Vers 14 heures nous pouvons enfin nous
approvisionner.... Il etait temps nous n'avionsplus une goutte d'eau.
15 heures ancien monastère de 1692 plus ou moins en ruinesl.
Castelho de Montemor-o-Velho : 20 º, forteresse impressionnante, grandiose dominant les marécages d'un côté, la petite plaine de l'autre et les collines en arrière plan. Nous sommes les seuls visiteurs. Tout le site est remarquablement entretenu, pelouses, arbustes à fleurs entre les rochers, oliviers, orangers. Et ce ciel bleu ! Un calme et une sérénité étonnants pour un lieu à vocation militaire qui a connu tour à tour les invasions islamiques et chrétiennes. Je dois, plusieurs fois surmonter ma peur du vide pour accéder au panorama que l'on a du chemin de ronde. Visite de la petite chapelle. 
Nnous rejoignons la côte par de toutes petites routes parfois à peine goudronnées où les branches des haies de mimosa et eucalyptus frôlent notre véhicule.  Dans les champs de paisibles vaches rousses cernées par une colonie d'aigrettes blanches. Nous prenons le temps de les observer et  essayons de deviner quel avantage ces oiseaux trouvent a la compagnie des vaches : vers dans les bouses ou petits insectes qui se manifestent sous les pieds des bovins. 
17 heures Figueira da Foz : Eglise où nous sommes surpris de voir de jeunes ados qui attendent sagement leur tour pour se confesser au curé. Nous faisons un petit tour dans la ville et j'achète un petit bracelet pour Patou.
19 heures : Pedrógão nous posons le camping-car sur un parking au
bord de la mer, juste à temps pour admirer la fin du coucher de soleil. Nous allons dîner dans le restaurant juste de l'autre côté de la place. Le loup de mer est excellent, le serveur très sympathique, l'ambiance est conviviale. Le serveur nous fait remarquer qu'à la table d'à côté il y a Pedro Meireles, le champion du Portugal de rallye automobile. Il nous précise que Pedro participera au prochain Paris-Dacar. Pas facile d'avoir l'attitude juste quand on reçoit ce genre d'information et que l'on n'est pas vraiment passionné de sport automobile.... Nous vidons notre bouteille de Porca de Murça rouge et rejoignons notre véhicule la tête en fête et le coeur bien joyeux.....
20 mars : La mer est très agitée ce qui n'empêche pas des pêcheurs à mettre des lignes dans les vagues ou escalader les rochers pour ramasser des coquillages. La récolte sera maigre aujourd'hui. Nous espérons qu'elle ne constitue pas la seule resource de ces gens.
Avant de repartir nous faisons la connaissance de nos voisins.... Les Berthaud de..... Chasseneuil du Poitou qui, après un long séjour hivernal dans l'Algarve rentrent en Poitou pour louer leur gite !!! Le monde est vraiment tout petit ! Me voilà en train d'échanger sur les locations saisonnières en plein Portugal avec des gens qui habitent à 10 km de chez moi. 
11 h 30 (heure française) nous repartons direction Nazaré où nous arrivons à 14 heures. Nous sommes surpris de trouver un village presque desert. Nazaré était jusqu'au milieu du XXeme siècle une
ville de pêcheurs, aujourd'hui ses plages sont devenues un "spot de surf" mondialement connu. Nous cherchons les barques typiques colorées et n'en trouvons pas une seule. Il fait très beau malgré le vent glacial, quelques bonnes femmes en costume traditionnel essaie de nous vendre des fruits secs et des foulards colorés,  des boutiques de souvenirs attendent le client, autour de la place du Sitio (partie haute et religieuse de la ville). A 110 m au-dessus de la mer, le panorama est magnifique. La basilique, Nossa Senhora da Nazaré, qui se trouve sur la grande place est un lieu de pèlerinage et de pénitence depuis le XIIème siècle. Avant la visite un peu d'histoire : en 1182 la Vierge, selon la croyance populaire, sauva ici le chevalier Fuas Roupinho. Une chapelle fut construite. Mais le nombre de pèlerins augmentant, il fallut construite une église en 1377. L'édifice de style baroque porte l'emprunte des modifications du XVIIème. Un groupe de jeunes élèves français accompagnés d'un prêtre récitent un "je vous salue Marie" avant de commencer leur visite. Nous avons une impression étrange de décalage avec ce que nous vivons au quotidien en France. Peut-être s'agit-il des élèves d'un lycée privé du genre de celui de Sées.... Nous reprenons la route et, malgré l'heure déjà bien avancée,  trouvons un petit restaurant de pays où nous mangeons le traditionnel poisson grillé. Tout le long de la mer, sur les falaises se trouvent des moulins à vent aux couleurs vives et en contre bas sur les plages de sable fin, il n'y a pas âme qui vive. Nous quittons le littoral, la route, par
endroits, bordée par une piste cyclable traverse une petite plaine ou l'on trouve des cultures maraîchères et des forêts d'eucalyptus. Nous décidons de faire une petite sieste dans une de ces forêts près de Trás do Outeiro. A Rio do Prado, sans grand changement apparent du relief, nous tombons sur des vignes cultivées sans piquets et dont les cèpes sont très hauts. Puis nous découvrons un espace étrange qui pourrait être des champignonnières, un camp indien ou autre chose...... Ne comprenant pas le portugais nous ne savons pas lire ce qu'il y a sur le panneau.
Óbidos : la route nous conduit dans un énorme complexe de villégiature en construction entièrement entouré de grillage. "Royal Óbidos", un immeuble témoin est déjà construit et les appartements visitables avec, pour certains vue imprenable sur l'océan. Un golf se trouve à proximité. Un peu plus loin : des hotels de luxe et des résidences dans les dunes. Villas toutes semblables mais entre 200 et 300 m2 ! Encore une fois nous sommes amenés à nous interroger sur le niveau de vie des portugais, et la santé économique du pays. Nous apprendrons par la suite que nous venons de passer à côté de l'un des plus beaux sites historiques du Portugal, il nous aurait suffit d'entrer dans la ville. Et je me promets qu'au prochain voyage je me munirai d'un guide !
Peniche : nous retrouvons la mer. Peniche se trouve sur une presqu'île,  paradis des surfeurs de tous poils. Nous parcourons rapidement la partie ancienne du village avec ses rues étroites
bondées de petites maisons basses. C'était le premier port de pêche du Portugal, partiellement ceinte d'une muraille du XVIeme, sa forteresse du XV a servi de prison sous le régime de Salazar. Alvaro Cunhal, secretaire du PC portugais s'en est évadé. 
Nous dormons à Paia de Areia Branca sur un grand parking pavé,  comme partout dans ce pays.
21 mars : un regard par la fenêtre : ciel blanc qui se confond avec la couleur de la mer. 13º. Nous quittons encore une fois la côte pour nous diriger vers l'Est.
Lourinha : courses au Lidel. Nous apprenons que Lourinha est la ville des dynosors parce que des oeufs contenant des ambryons y ont été découverts.
11 heures : le soleil perce enfin les nuages quand nous prenons la direction des collines.
Torres Vedras : ville forte. En 1807 la ville fut occupée par les troupes napoléoniennes, elle est devenue une référence en matière de lutte contre l'armée de Napoléon grâce à ses lignes de fortins construites en secret pour protéger Lisbonne. Ce sont plus de 600 casemates et 152 fortins sur deux lignes allant depuis la mer jusqu'au Tage, contruites par Wellington entre 1809 et 1810, elles forcèrent les français à se retirer en Espagne. Nous visitons le castelo du XIIeme sièclee dont il ne reste pas grand'chose suite au tremblement de terre de 1755. L'église Santa Maria do Castelo sert à la fois aux cultes catholique et orthodoxe obédience de
Constantinople. Elle date du XVeme et contient des azulejos du XVIIeme. Les photos à l'intérieur sont interdites par les orthodoxes. Le gardien de l'église,  comme nous en rencontrons souvent au Portugal, est un monsieur, sans doute en retraite. Il parle un peu français et se fait un plaisir de nous donner des explications.  Nous parcourons le magnifique jardin que nous avons aperçu du haut des remparts. Les vieux oliviers, les massifs de clivias en fleur, un petit bassin avec un cigne colère qui a failli mordre le pied de Dominique, quelques palmiers et lumière du soleil au pied des vieilles murailles me rappellent des photographies admirées dans des magazines de voyage et qui m'ont fait rêver me disant un jour peut-être..... Or aujourd'hui j'y suis, j'ai tout cela sous les yeux et pleins d'émotions montent en moi.
En milieu d'après midi nous arrivons à Alenquer. A l'entrée du village se trouve un reste de rempart et une sorte de tour en ruine : un panneau nous indique le "Largo Rainha de Santa Isabel". Le village est très escarpé,  des escaliers montent dans presques toutes les ruelles. Nous laissons le camping-car au bord de la routeet grimpons
Route et grimpons à travers les rues pavées et si pentues que je crains de glisser à chaque pas en suivant les panneaux indiquant le castelo. Quand nous arrivons en haut : deux pauvres maisons et un bosquet et plus de panneaux. Une femme sortie de nulle part nous fait signe et monte encore vers le bosquet. Nous la suivons non sans mal sur un sentier escarpé qu'elle escalade comme une chèvre. Elle s'arrête au sommet du promontoire et nous dit "e aqui ! E aqui !" . Un tas de pierres, qui semble indiquer un reste de mur. C'est quoi ici ? Nous aimerions savoir et notre "guide" voyant notre air sans doute perplexe se lance dans  des explications accompagnées de gestes montrant les ruines que nous avons vues en bas du village en arrivant. Elle se répète,  parle fort, nous soûle de mots que nous ne comprenons pas. Tout-à-coup, sans doute de guerre lasse devant nos mines interrogatives, elle nous plante là et disparaît dans les buissons. Nous hésitons un instant ne sachant pas si nous devons la suivre. Est-elle parti vaquer à ses occupations, nous attend-elle ? Tant pis, nous retournons au village en passant par l'ancien quartier juif où un écriteau nous indique qu'il y avait une synagogue au XVeme siècle ainsi que 18 familles juives. Ce quartier
est occupé par de très belles maisons soit neuves, soit anciennes très bien restaurées. Combien d'églises et de petits couvents dans cette petite ville ? Nous ne pouvons pas nous attarder,, il y a encore tant de choses à voir.
Nous reprenons la route toujours vers l'Est en direction de Santarém. Nous traversons des zones industrielles immenses constituées principalement d'énormes entrepôts et entreprises de transport. Puis nous arrivons à de grandes plantations de chênes liège où les arbres sont visiblement exploités.  Il est déjà tard quand nous entrons dans Santarém. Nous devons trouver un endroit pour dormir. Nous optons finalement pour un grand parking. Mais..... Mal nous en a pris ! C'est la festa de San José,  une grande fête foraine. Nous sommes assumé par les musiques des manèges,  autotemponneuses et autres stands de foire jusqu'à 3 heures du matin. Puis quand enfin le silence est revenu, il y a des couches-tard qui discutent à côté de nous jusqu'à 5 heures. Ouf enfin nous pouvons dormir..... A 7 heures le camion de ramassage d'ordures passe au bout du parking..... Incroyable un dimanche matin ! Et c'est l'heure où la vie reprend son cours peu à peu : les voitures, des gens qui parlent fort et s'interpellent sur le parking..... Fini la nuit pour nous ! C'est le plus mauvais endroit que nous ayons trouvé depuis que je connais Dominique. Quelle nuit épouvantable ! Comme il faut savoir tirer avantage de toute situation, nous profitons de la présence des forains pour faire le plein d'eau et
vider la cassette.

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